« La haine trouble la vie, l’amour la rend harmonieuse. La haine obscurcit la vie, l’amour la rend lumineuse »

Hier je me disais qu’il fallait que je réécrive sur mon blog, que maintenant que je l’avais ouvert, ça serait bien de poster au moins un article par semaine.

J’aurais préféré écrire cet article dans d’autres circonstances que le lendemain des fusillades à Paris. Il y a comme une impression de déjà-vu et pourtant…. Il y a presque 1 an, je n’étais pas Charlie et aujourd’hui je ne suis pas Paris non plus. Ça peut en choquer certains mais j’ai été dégoutée par toute cette hypocrisie gouvernementale, ces discours vides et ces paroles sans sens dans la bouche de nos « dirigeants ». Bien-sûr que cela m’a attristée de voir des désaccords  réglés par la violence et la haine. Bien-sûr que personne ne devrait être tué à cause de ces idées et je maintiens… quelles que soient ses idées. Mais c’est justement cette ambivalence dans les discours que je n’ai pas supportée. D’un côté, certains ont le droit de critiquer, de tourner en dérision certaines choses mais d’un autre côté, et selon les sujets évoqués, le silence est de mise quand on critique, dénonce certaines omertas (industrielles, communautaires ou autre). Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, je n’étais pas Charlie, je ne suis pas allée manifestée dans la rue, je n’ai pas pleuré les 6 morts… Pas plus que les autres en fait.

Parce que si on le fait, et bien on le fait pour tous ces milliers d’êtres humains qu’on tue chaque jour, chaque minute, qui meurent de faim car on exploite leur terre et qu’ils n’ont plus rien à manger, qui meurent d’épuisement et de poussières de silice pour confectionner nos jeans délavés, qui meurent aveugles à force de vivre entre des rangs de bananiers sur lesquels on déverse des pesticides à tout va, qui meurent dans une totale indifférence à nos pieds chaque jour dans les stations de métro.

Alors aujourd’hui, les choses n’ont pas beaucoup changées dans le regard que je leurs porte. Que ce soit ceux qui tuent au nom de Dieu ou du capitalisme, l’état de ce monde me désole. Quitte à reprendre un dicton bien connu et souvent trop repris sans être vraiment intégré, Gandhi disait « Be the change you wanna see in the world ». J’ai compris que je ne changerai pas le monde, ni les gens d’ailleurs. La seule personne qu’on peut changer c’est nous-même. Et c’est à travers des changements individuels qu’on pourra faire évoluer les choses. Mais ces changements doivent s’inscrire sur la durée et non pas juste après des évènements dramatiques comme ceux d’hier.

On a le choix : servir la peur, la haine, la rancœur, la jalousie ou bien servir l’Amour, la joie, la tolérance, la bienveillance, le respect… Ce sont des choix de chaque instant.

Sur Facebook, je lis qu’Obama délivre un discours en parlant de « valeurs humaines ». C’est une blague, c’est ça ? S’il vous plait, réveillez-vous ! Il n’y a pas de valeurs humaines dans un monde comme celui-ci. Il n’y a pas de respect, il n’y a pas de pitié. Les industriels, tels qu’ils soient, exploitent des millions de personnes, les personnes meurent pour qu’on ait un semblant de confort illusoire. Avec tout cet acharnement médiatique, on nous éloigne de ce qui compte, de l’essentiel, de la Vie. On nous bombarde avec des images, des témoignages choquants. On nous fait PEUR pour mieux faire passer des mesures liberticides et cela a déjà commencé à peine 24h après les évènements : fermeture des frontières, renforcement des bombardements en Irak et sur Daesh (tuant toujours plus d’innocents que de terroristes). On répond à la violence par la violence, par la haine. Je ne dis pas de se laisser faire, mais je dis simplement que cela ne résoudra rien.

Soyons Paix et Amour, soyons connecté à cette source universelle qui nous rapproche de nous-même et des autres. En commençant par là on changera le regard qu’on porte sur le monde et c’est en changeant notre manière de penser, qu’on change aussi notre manière d’agir…

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